Entreprise : le point sur la perception et les attentes des cadres français

A l’heure où on les dit de plus en plus démotivés, quelles solutions pour impliquer les cadres ? Ce sondage fait le point. Dans le cadre du dernier Théma organisé par L’Atelier BNP Paribas sur le thème des « nouvelles formes d’engagement des salariés », voici les principaux enseignements de l’enquête nationale réalisée par l’Ifop sur l’implication des cadres Français dans leur entreprise.

Des cadres français très impliqués dans la vie de leur entreprise et dans leur travail

88% des cadres sondés par l’Ifop se sentent impliqués dans leur entreprise. 40% se considérant même comme des salariés très engagés ; un sentiment exacerbé chez les cadres du secteur public (93%), du BTP (97%) et chez ceux qui occupent des postes d’encadrement (93%). L’enquête de BNP-Paribas révèle, entre autres, l’image que les cadres français ont de l’implication en entreprise.

Le plaisir et les valeurs comme signes d’implication

Pour 64% des sondés, être impliqué c’est prendre plaisir à son travail. Dans le détail, il apparaît que l’importance accordée à cette représentation croît avec l’âge des cadres (69% pour les 50 ans et plus). En outre, 86% des cadres indépendants ou employeurs l’associent également à l’engagement. Vient ensuite l’adhésion aux valeurs de l’entreprise pour 58% des cadres sondés. Cette conception de l’implication arrive en tête (62%) chez les cadres qui se déclarent « pas impliqués ». Les représentations suivantes étant le dépassement de ses missions (55%) et loin derrière le don de son temps pour aider ses collègues (40%).

Au sommet des entraves citées par les cadres français se trouve la surcharge de travail, pour 51% d’entre eux. Une situation davantage redoutée dans le public (56%) que dans le privé (50%). L’autre obstacle évoqué par 47% des cadres est le manque de participation aux décisions de l’entreprise. Apparaissent ensuite les conditions matérielles de travail (28%), majoritairement citées par les cadres du public (41%).

Concernant les facteurs d’engagement au travail, plus de 80% des cadres assoient leur implication sur l’image véhiculée par l’entreprise (86%) et les valeurs qu’elle revendique (81%). Les actions caritatives ne sensibilisent que 36% des sondés : majoritairement les 50 ans et plus et les cadres évoluant dans des entreprises d’au-moins 5000 salariés.

En plus d’identifier les sources de leur implication au travail, les cadres français ont également une idée précise de ce qui pourrait stimuler leur engagement :

– 64% d’entre eux mettent en avant une plus grande variété dans le travail. Une attente prégnante chez les hommes (65% contre 61% pour les femmes) et les diplômés titulaires d’un diplôme supérieur à bac+5 ;

Р60% ̩voque la possibilit̩ de faire de nouvelles rencontres. Un crit̬re surrepr̩sent̩ chez les ind̩pendants et les employeurs (77%) ;

travailler avec une équipe stable. Une aspiration prédominante chez les hommes (58% contre 52% des femmes) et les cadres du BTP (72%).

A noter que 61% des cadres considèrent le management participatif comme un facteur d’implication. Une considération partagée par 77% des personnes se déclarant « pas impliquées ».

Les attentes des cadres

Lorsque les cadres sont interrogés sur la façon dont l’entreprise peut accroitre leur implication au travail, 43% d’entre eux mettent en avant l’amélioration de l’outil de travail. Une attente égale entre hommes et femmes (43%) mais majoritaire dans le public (47% contre 43% dans le privé). Apparaissent ensuite la volonté d’influencer la stratégie globale (38% dont 46% chez les diplômés de grandes écoles, 44% dans l’industrie et 40% chez les hommes) et le souhait d’une plus grande latitude d’action (31%)

Si cela leur était accordé, 68% des cadres interrogés aimeraient profiter d’un peu de temps pris sur leur journée de travail pour : mener des projets annexes (29% dont 23% de femmes et 32% d’hommes), des activités personnelles (28% dont 32% de femmes et 26% d’hommes) ou des projets humanitaires (11%).

Le choix de la gratification personnelle

63% des cadres sondés considèrent que la gratification doit revêtir une forme financière. Cette dernière a la faveur des femmes (64% contre 62% d’hommes), des salariés du privé (64% contre 57% du public) et des parisiens (67% contre 60% des provinciaux). Seuls 5% des cadres interrogés évoquent la gratification morale. Interrogés sur le type de gratification morale prisée, 43% des cadres optent pour les remerciements directs. En majorité les femmes (49%), les moins de 35 ans (50%) et les cadres du BTP (49%). Loin derrière, les remerciements en public lors d’une cérémonie sont cités par 10% des cadres interrogés.

Enfin, l’étude confirme le désir des cadres d’avoir du poids sur la vie de l’entreprise. En effet, 80% d’entre eux seraient prêts à participer à un concours de bonnes idées pour résoudre des problèmes métiers. Dans le détail, on observe que 66% accepteraient de les résoudre dans leur champ de compétence et 34% hors de leur champ de compétence.

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