Lycées : bientôt des cours d’anglais par visioconférence ?

Dans le cadre du plan d’urgence pour l’apprentissage des langues étrangères au lycée voulu par Nicolas Sarkozy, le président a évoqué la multiplication des contacts « avec des locuteurs natifs, via le développement des visioconférences ».

Partenaire du Ministère de l’Education Nationale dans le cadre du projet « 1 000 écoles en visioconférence », goFLUENT, expert de la formation professionnelle à distance en anglais, annonce le lancement d’une offre de formation par visioconférence pour les jeunes de 8 à 18 ans.

Testée l’année dernière dans cadre de l’initiative « 1 000 écoles en visioconférence », au sein de certaines écoles primaires, goFLUENT EDUCATION propose aux enseignants et aux élèves une solution complémentaire aux méthodes classiques d’apprentissage de la langue anglaise, sous forme ludo-éducative, avec des formateurs anglophones natifs basés aux Etats-Unis et au Canada.

« Au primaire, cette méthode permet de favoriser les situations de communication et d’impliquer davantage les élèves dans l’apprentissage de l’anglais », explique Guillaume de Menthon, Directeur Général de goFLUENT. « Grâce à ce dispositif, les enfants profitent de l’élocution de leurs formateurs de langue maternelle, qu’ils savent reproduire à une vitesse impressionnante, et font l’expérience d’une véritable ouverture à une autre culture ».

Le projet « 1 000 écoles en visioconférence » a été lancé en 2007 par le Ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, qui a exprimé sa volonté de « faire de la France une nation bilingue ». Il visait à permettre l’enseignement de l’anglais dans les écoles primaires dès la rentrée 2008/09. Ce projet s’est appuyé sur un pilote dans 40 écoles.

L’anglais oral au lycée, une cause perdue ?
Qu’il s’agisse des résultats des étudiants français au TOEFL* ou du malaise des cadres français lorsqu’ils sont confrontés à l’anglais dans leur entreprise**, le constat est sans appel, en matière d’anglais oral, la France est souvent reléguée en queue de peloton. L’anglais est pourtant un outil de communication stratégique tant pour la compétitivité économique des entreprises, la recherche, ou les échanges culturels entre les peuples.

Dans son discours sur la réforme des Lycées prononcé le 13 octobre dernier, Nicolas Sarkozy a ainsi évoqué un plan d’urgence pour l’apprentissage des langues étrangères, pour que chaque lycéen devienne « au moins bilingue et pour certains trilingues ». Le chef de l’Etat a déclaré : « il faut enfin se résoudre à mettre davantage l’accent sur la communication et la pratique orale ».

Parmi les pistes proposées par Nicolas Sarkozy figurent une révision de la nature et du contenu des épreuves du baccalauréat, mais aussi la multiplication des contacts « avec des locuteurs natifs, via le développement des visioconférences », l’augmentation du nombre d’assistants de langues et un fort encouragement aux voyages linguistiques. Il s’est aussi dit favorable au développement « systématique » de « l’enseignement en langues étrangères de certaines disciplines fondamentales ».

« C’est une satisfaction de voir que le problème est enfin pris au sérieux », commente Guillaume de Menthon, Directeur Général de goFLUENT. « La pédagogie utilisée en France à partir du collège et tout au long de la scolarité met l’accent sur la grammaire et le vocabulaire, mais pas sur l’oral ! En sanctionnant chaque erreur, le système de notation français décourage plutôt qu’il ne motive, et finit par bloquer psychologiquement des générations d’élèves qui se retrouvent ensuite en entreprise ».

« L’enseignement obligatoire de l’anglais en primaire peut sans doute contribuer à changer cette situation », poursuit Guillaume de Menthon. « Que va faire Luc Chatel pour développer l’expérience lancée avec le programme « 1 000 visios » dans les écoles ? Verra-t-on cette initiative se développer au sein des lycées ? Pour le moment, aucun plan, ni aucun budget n’ont été annoncés. Les solutions existent, reste à investir pour l’économie et notre compétitivité de demain ».

*cf. article du MONDE du 25/08/09 : « Les étudiants français toujours aussi nuls en anglais »
**cf. étude IFOP SYSTRAN du 15/01/09 : « Les cadres français malades du multilinguisme dans l’entreprise »



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