86% des jeunes français (15-25 ans) jugent que le monde va mal…

Pourtant 79% pensent s’en sortir.
Voici l’un des principaux résultats de l’Indice de Confiance des Jeunes, étude réalisée en partenariat par La Poste et Phosphore et publiée dans la Croix / Octobre 2009.

Face à la crise, l’urgence de devoir s’en sortir !

Après une sensible montée d’inquiétude en janvier 2009, au moment le plus fort de la crise, la confiance des jeunes semble connaître une légère amélioration. C’est ce que mesure la troisième vague de l’Indice de Confiance des Jeunes – La Poste – Phosphore, la Croix, réalisée en octobre 2009 : 86% des jeunes Français jugent que le monde va mal (-4 points) par rapport à janvier 2009, pourtant, 79% déclarent qu’ils pensent pouvoir s’en sortir (+4 points).

Ces résultats confirment que, pour les jeunes, la crise est bel et bien dans la continuité d’une situation préalable : celle d’un monde inhospitalier. Mais ils ne nourrissent, vis-à-vis de cette situation, aucune nostalgie ni aucune utopie. Pourquoi ? Parce qu’à la différence de leurs parents, ils n’ont jamais connu autre chose que l’absence de confiance. Dans ce contexte, les jeunes ne baissent pas les bras, s’adaptent et innovent !

En revanche, ce que la crise accroît très fortement, et ce pour tous les jeunes quels que soient leur âge, leur origine sociale ou leur niveau de confiance, c’est l’urgence de devoir s’en sortir. Pour 81% des jeunes « tout se joue maintenant, il ne faut pas perdre de temps ». Avant la crise (vague 1 d’octobre 2008), ce score était de 66%, soit une augmentation de 15 points en seulement un an.

Cela est compréhensible puisqu’1 jeune sur 2 déclare, qu’en raison de la crise, sa vie ou celle de sa famille est devenue plus difficile. Pour mémoire, ils étaient 57% à anticiper cette dégradation lors de la vague 2 en janvier 2009.


Les jeunes et l’argent

Au moment où la crise révèle des signes de défiance chez les jeunes, l’Indice de Confiance s’est intéressé à la question des jeunes et de l’argent.

Ni cyniques, ni naïfs, mais ré-a-li-stes !
Le constat est implacable : pour 94 % des jeunes de 15 à 25 ans, l’argent gouverne le monde. Faut-il y voir du cynisme de leur part ? Pas vraiment. Les jeunes ont, vis-à-vis de l’argent, une attitude qui n’est ni cynique, ni naïve, mais plutôt réaliste : si, pour 65 % d’entre eux, ce n’est pas ce qu’il y a de plus important, l’argent reste malgré tout une véritable préoccupation pour trois quarts (75 %) d’entre eux. Et même une préoccupation d’ordre personnel… voire intime. En effet, 60 % déclarent qu’on ne peut pas se réaliser sans argent, voire sans beaucoup d’argent (à 17 %).

Plus fourmis que cigales
Dans ce monde de l’argent-roi, contrairement aux idées reçues, les jeunes adoptent un comportement de prudence et de sécurité. 1) Parce que dans ce monde immaîtrisable et aléatoire, on ne sait jamais ce qui peut arriver…
Et 2) parce que dans un monde où la consommation est devenue le principal mode de socialisation, il faut toujours être en capacité de « tenir sa place » : la mode et l’équipement technologique (téléphone mobile, baladeur MP3…), souvent coûteux, en sont les principaux moyens.

Méthodologie de l’étude :
Les analyses qui suivent reposent sur une méthodologie originale et approfondie qui s’appuie sur :
• Les résultats d’un baromètre quantitatif réalisé du 2 au 12 octobre 2009 par l’Institut LH2 auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 jeunes de 15 à 25 ans (vague 1 menée en octobre 2008 et vague 2 en janvier 2009).
• Des entretiens qualitatifs sur le thème de la confiance et l’argent menés par l’Institut Wei en septembre 2009 auprès de 13 triades de jeunes de 15 à 25 ans.

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Retrouvez tous les résultats de l’Indice de Confiance des Jeunes et les autres expériences de l’Observatoire de La Poste sur le site www.faitesnousconfiance.fr.

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