Les 34 propositions du Conseil d’Orientation pour l’Emploi pour améliorer l’orientation scolaire et professionnelle des jeunes

Le Conseil d’Orientation pour l’Emploi, un comité réunissant des représentants de l’Etat, des entreprises et des syndicats, publie un rapport sur l’orientation scolaire et professionnelle des jeunes. Les propositions contenues dans ce rapport visent toutes à favoriser l’égalité des jeunes face à la question de l’orientation en leur donnant le plus possible la maîtrise de leur destin.

Proposition 1. Rendre obligatoire la publication, pour chaque filière de formation, d’informations sur le devenir des étudiants.

Proposition 2. Distribuer systématiquement, avant l’entrée en troisième, en terminale et en première année de Licence, une plaquette de 6 à 10 pages donnant aux jeunes et à leurs familles des informations sur les filières, les débouchés et les métiers.

Proposition 3. Associer davantage les entreprises et leurs salariés, mais aussi les fédérations et organisations professionnelles, à l’information des élèves.

Proposition 4. Mettre à disposition du grand public et des équipes éducatives, gratuitement, sous une forme très accessible et pédagogique, les résultats des études prospectives sur les métiers, en veillant à ce que la présentation de ces résultats rappelle les limites de ces exercices 1.

Proposition 5.

• Faire mieux connaître au grand public les outils disponibles pour s’orienter, et notamment le portail www.orientation-formation.fr , en lançant une grande campagne de communication à la télévision, à la radio, et dans la presse écrite.
• Diffuser à tous les collégiens, à tous les lycéens et à leurs parents une brochure indiquant les sites Internet d’information existants et la liste des structures d’information et d’orientation où ils peuvent se rendre, avec leurs horaires d’ouverture.

Proposition 6. Sous-titrer les vidéos sur les métiers pour qu’elles soient accessibles aux malentendants et exploitables dans des lieux où le silence est requis (CDI).

Proposition 7. Inscrire à l’emploi du temps de tous les élèves l’équivalent d’une journée par trimestre de découverte des activités, des métiers et des formations dès la classe de 5ème.

Proposition 8. Mieux encadrer la séquence d’observation en classe de 3ème, notamment en organisant, avec les Régions, des bourses d’accueil en entreprises.

Proposition 9. Inscrire à l’emploi du temps des élèves, à partir de la classe de seconde, l’équivalent d’une journée par trimestre de préparation à l’orientation et de découverte des métiers et des voies de formation.

Proposition 10. Les universités devront offrir, dès la première année de licence, un module de construction du projet personnel et professionnel de l’étudiant, dont le contenu devra être clairement défini : découverte d’un secteur professionnel, d’un métier, des parcours d’études possibles, méthodologie de rédaction de CV et de lettres de motivation, préparation aux entretiens d’embauche, etc.

Proposition 11. Afin de développer la connaissance du milieu professionnel par les étudiants :
• Rendre obligatoire pour chaque dernière année de cursus, et ce dans tous les cursus de formation, un stage d’une durée suffisante, en entreprise, dans une administration ou une association ;
• Développer des modules d’enseignement en alternance dans les dernières années de chaque formation.

Proposition 12. Les universités multiplieront les moments et espaces de rencontres entre les étudiants et le monde professionnel, mais aussi entre étudiants et anciens étudiants.

Proposition 13. Encourager les universités à valoriser l’expérience professionnelle des étudiants salariés, pour l’obtention de leur diplôme.

Proposition 14. A partir d’une analyse concertée des besoins, renforcer les équipes de professionnels de l’orientation au sein de l’Education nationale (conseillers d’orientation, documentalistes, webmestres…).

Proposition 15. Les missions des conseillers d’orientation psychologues seront clarifiées et hiérarchisées et recouvriront notamment : – le suivi continu des élèves et le conseil en orientation en priorité au sein des établissements ; – l’information sur les enseignements scolaires et universitaires et les formations tout au long de la vie ; – le rôle de personne ressource auprès de l’équipe de direction de l’établissement d’enseignement sur les questions d’orientation ; – l’information sur les métiers et les débouchés professionnels des formations.

Proposition 16. Ouvrir le recrutement des conseillers d’orientation à d’autres profils. Si une telle option était retenue, il conviendrait de revoir, en concertation avec les associations de professionnels, la formation des conseillers d’orientation, en dosant les différentes composantes de la formation (psychologie, connaissance des métiers et des voies de formation, connaissance du fonctionnement de l’économie, etc.) en fonction de leur parcours initial.

Proposition 17. Veiller à favoriser une certaine spécialisation d’une partie des conseillers d’orientation, sur certains secteurs d’activité ou certaines voies de formation et promouvoir la formation continue de l’ensemble des conseillers d’orientation.

Proposition 18. Instituer une formation « prise de fonction » pour les professeurs principaux. Le format de cette formation devra être défini de façon concertée.

Proposition 19. Tous les enseignants volontaires pour prendre en charge le module de découverte des métiers et des voies de formations devront également pouvoir suivre une formation les y préparant.

Proposition 20. Intégrer dans les cursus de formation des enseignants un stage en lycée professionnel et/ou dans un établissement dispensant une formation par l’apprentissage.

Proposition 21. Généraliser la constitution d’équipes de suivi, telles qu’on en trouve dans les collèges et lycées de ZEP, pour les élèves les plus en difficulté.

Proposition 22. Mettre en œuvre, suivant un schéma national, des plates-formes de coordination, à l’échelle régionale, des différents acteurs de l’orientation, en s’inspirant de ce qui se pratique en Rhône-Alpes avec le Pôle Rhône-Alpes de l’Orientation, associant l’Etat, le Conseil régional, les CCI et les partenaires sociaux.

Proposition 23. Favoriser l’émergence de lieux d’accueil communs (« front-office »), clairement identifiés par un label national, regroupant les différents acteurs de l’orientation et de l’insertion, sur le modèle des cités des métiers.

Proposition 24. Expérimenter la mise en place d’une plateforme téléphonique d’information et d’orientation, publique et gratuite.

Proposition 25. En Terminale, proposer des tests d’aptitude, anonymes et à l’usage exclusif des jeunes, permettant aux lycéens qui souhaitent s’engager dans une filière universitaire donnée d’évaluer objectivement leurs chances de réussite et de repérer leurs lacunes.

Proposition 26. Rendre obligatoires les entretiens d’orientation avec l’établissement d’accueil pour les lycéens dont le projet d’orientation peut s’avérer problématique.

Proposition 27. Mettre en place une procédure d’alerte pour toutes les formations dont les taux de réussite et les taux d’insertion professionnelle des diplômés ne sont pas satisfaisants.

Proposition 28. Regrouper, quand c’est possible et souhaitable, les spécialités pour rendre l’offre de formation plus lisible.

Proposition 29. Traduire l’ensemble des diplômes en termes de compétences et afficher leurs axes de transversalité.

Proposition 30. Consulter plus systématiquement les partenaires sociaux sur la définition des diplômes de l’enseignement supérieur. A cet effet pourraient être créées des commissions consultatives, avec représentation des partenaires sociaux.

Proposition 31. Mettre en œuvre en lycée professionnel, comme cela a déjà été expérimenté, des classes de seconde professionnelle de détermination.

Proposition 32. Aménager davantage de passerelles entre les filières de formation et concevoir les formations de telle sorte qu’elles rendent possibles des allers-retours entre la formation et l’emploi.

Proposition 33. D’ores et déjà, informer les jeunes sur les passerelles existantes, qui sont trop peu connues.

Proposition 34. Développer les aides financières à la mobilité pour les jeunes qui s’engagent dans une formation loin de leur domicile.

Proposition 35. Développer l’offre d’internats.

Proposition 36. Développer l’offre de transports pour les élèves, voire étudier l’abaissement de l’âge du permis de conduire à 16 ans.

Plus d’infos : www.coe.gouv.fr



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