Le président de la République révélera mardi à l’Elysée la nouvelle version de la réforme des lycées. La première mouture avait été abandonnée fin 2008 dans un contexte de forte mobilisation des élèves. L’acceptation de ce nouveau projet est donc une priorité pour Nicolas Sarkozy.

Bâtir un lycée plus efficace. En finir avec la préférence des élèves favorisés pour la filière scientifique. Favoriser l’autonomie des adolescents et faciliter leur entrée dans l’enseignement supérieur. Tels sont les principaux objectifs de la réforme des lycées qui sera présentée demain par Nicolas Sarkozy.

Plusieurs préconisations du rapport livré en juin dernier par Richard Descoings, le directeur de Sciences Po, vont être reprises par l’Elysée. Entre autres, celles d’améliorer l’orientation, de rééquilibrer les filières menant au bac général, de revaloriser la voie technologique et d’insister sur l’oral lors de l’enseignement des langues étrangères.

En désavouant le projet, l’Elysée avait tenu compte de l’histoire récente. Car depuis plus de trente ans, aucune réforme n’est passée lorsque la jeunesse était dans la rue (loi Devaquet, smic jeunes, Contrat première embauche…). Perçu comme le premier véritable recul du quinquennat Sarkozy, l’abandon de la réforme avait réussi à mettre un terme à la mobilisation lycéenne.

Depuis lors, Nicolas Sarkozy a repris les choses en main : c’est lui qui a annoncé la mission confiée à Richard Descoings, c’est à l’Elysée que le rapport a été remis, et c’est dans ce même lieu que la nouvelle version de la réforme sera présentée demain. Une nouvelle version qui doit à tout prix être acceptée. Pour mettre toutes les chances de son côté, le patron de Sciences Po a écarté une véritable « refondation » du lycée et renvoyé à plus tard les questions très sensibles du service des enseignants et de l’emploi du temps des élèves. Mais, comme en 2008, le principal risque reste la politique menée dans l’éducation. Plus précisément, les suppressions de postes et autres réformes qui pourraient être perçues comme exclusivement conçues pour faire des économies. A cela s’ajoute la déception des syndicats après les premières offres de revalorisations salariales, début octobre.

Source : http://www.francesoir.fr/politique/2009/10/12/sarkozy.html

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