Le diplôme et l’apprentissage : rempart contre le chômage des jeunes

Diplôme et apprentissage sont les meilleurs atouts pour s’insérer dans le monde du travail, selon la sixième enquête « Génération » du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (Céreq).

Les jeunes qui arrivent sur le marché du travail sont les touchés par la crise. Trois ans après avoir quitté le système éducatif, 18% d’entre eux, sont au chômage. Un chiffre en augmentation constante depuis 10 ans, selon le Céreq, qui publie la sixième édition de son enquête « Génération ».

Pour réaliser cette étude, les chercheurs du Céreq ont interrogé 25.000 jeunes sortis du système éducatif en 2007 (tous niveaux confondus). Objectif : étudier leurs premiers pas dans la vie active, trois ans après la fin de leur cursus.

La conclusion de cette vaste étude est sans appel : « génération après génération, l’absence de diplôme reste un handicap pour les jeunes sur le marché du travail ». Plus de 32% des non-diplômés pointent à Pôle emploi, et moins d’un sur deux travaille, selon le Céreq. Des chiffres d’autant plus alarmants qu’un jeune sur six sort sans diplôme de l’école. « Cette proportion n’évolue guère depuis le milieu des années quatre-vingt », s’inquiètent les auteurs.

L’écart se creuse entre diplômés et non-diplômés

Les jeunes diplômés, s’en sortent mieux, malgré la crise. Trois ans après leur cursus, 85% ont un emploi, dont 72% en CDI. Les salaires d’embauche ont légèrement augmenté par rapport à la génération précédente, à 1.350 euros net pour un premier emploi et 1.630 euros après trois ans d’ancienneté (soit 100 euros de plus qu’en 2004). Par contre, l’étude ne précise pas si les emplois trouvés correspondent aux qualifications et attentes des jeunes. Beaucoup, de peur de rester inactifs, acceptent des postes par défaut.

L’apprentissage, un vrai atout

Autre constat de cette étude : l’alternance se développe dans l’enseignement supérieur, même si la majorité des 115.000 apprentis sont en CAP et BEP. Des parcours faciles à valoriser sur le marché du travail. Immédiatement opérationnels, ces diplômés décrochent sans peine un CDI (66% pour les bacheliers, 83% pour ceux de l’enseignement supérieur) et gagnent entre 50 et 175 euros de plus par mois.



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