L’Ifop a mené en juin 2009 pour le compte de MSN Actions Solidaires, une enquête sur « Les français et la situation des jeunes ».

Les principaux enseignements de l’étude sont les suivants :

1/ La jeunesse jouit aujourd’hui d’une image positive auprès de toute la population hexagonale.
Pour 70% des Français, les évocations associées à la jeunesse s’avèrent positives. Les plus jeunes, premiers concernés, portent un regard encore plus bienveillant, 81% des répondants âgés de moins de 25 ans jugeant la jeunesse positivement. Inversement, les perceptions négatives sont portées par 21% de la population.

2/ Le pronostic sur la situation des jeunes à l’âge adulte comparée à celle de leurs parents se révèle plutôt sombre pour l’ensemble de la population.
72% des Français, tous âges confondus, estiment que les jeunes auront à l’âge adulte une moins bonne situation que leurs parents. Cependant, les jeunes âgés de moins de 25 ans se montrent nettement plus confiants que leurs aînés : 17% d’entre eux sont d’avis qu’à l’âge adulte ils auront une meilleure situation que celle de leurs parents, contre seulement 9% de l’ensemble des personnes interrogées. Il n’empêche, le pessimisme l’emporte également très nettement au sein de la jeunesse, 70% des répondants pronostiquant eux aussi une situation moins bonne que celle de leurs parents.

3/ Pour les Français, les difficultés rencontrées par les jeunes relèvent davantage d’une responsabilité collective que d’une responsabilité individuelle.
Les difficultés rencontrées par les jeunes sont majoritairement imputées aux entreprises (38%) qui semblent souvent réticentes à l’embauche des jeunes, et à l’Education Nationale (37%) fréquemment jugée inadaptée.
La responsabilité de ces deux acteurs est plus évidente encore pour les moins de 25 ans, pour lesquels l’entreprise est la première responsable (45%), l’Education nationale suivant de près (41%). En revanche,
moins d’un tiers des Français juge les jeunes et leurs parents comme principaux responsables (25%), les
jeunes eux-mêmes se remettant encore moins en cause (14%).

4/ Pour l’ensemble des Français, parmi lesquels les jeunes âgés de moins de 25 ans, l’enjeu de la lutte contre le chômage et de la bonne insertion dans la vie active réside avant tout dans une optimisation de la formation des jeunes.
Les mesures estimées les plus efficaces concernent, pour une majorité des Français, l’accroissement de la part de la formation professionnelle au cours des études ainsi qu’une meilleure information sur les débouchés professionnels des formations (respectivement 52% et 51% de citations, dont 51% et 56% parmi les moins de 25 ans). Les Français préconisent ensuite, sans distinction d’âge, la limitation du nombre d’étudiants dans certaines filières en fonction des besoins des employeurs (34%).

5/ L’aide aux jeunes doit s’appuyer principalement sur des critères sociaux, indépendamment de leur origine géographique et/ou ethnique.
Invités à désigner les deux catégories de jeunes qui devraient être aidées en priorité par les pouvoirs publics, les Français désignent très majoritairement ceux dont les parents ne peuvent financer leurs études (76% parmi l’ensemble des Français et 72% parmi les moins de 25 ans) puis, à un niveau de citations nettement moindre et en lien avec l’importance de la formation des jeunes précédemment observée, les jeunes sortants de l’école et/ou de l’université sans diplôme (38%). Conséquemment, moins d’un tiers des personnes interrogées considère qu’il faut aider en priorité les jeunes habitants des quartiers défavorisés (24% parmi l’ensemble des Français et 20% parmi les moins de 25 ans) et encore moins les jeunes issus de l’immigration (4%). Notons que seuls 10% des répondants estiment qu’il ne faut aider en priorité aucune de ces catégories.

L’intégralité des résultats de l’enquête est téléchargeable en cliquant ici

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