La génération « donnant-donnant » : des idéalistes pragmatiques

 » L’employabilité pour préoccupation et les valeurs pour priorité « , voilà ce qui ressort de l’étude EURO RSCG C&O, réalisée en partenariat avec TNS SOFRES auprès de jeunes salariés.

Contrairement aux idées reçues  » les jeunes en poste depuis 3 à 5 ans dans l’entreprise sont bien dans leur travail, prêts à travailler plus pour gagner plus et plus impliqués que la moyenne des salariés français. Mais cet engagement vis-à-vis de leur employeur est fragile. Après 3 ans passés dans l’entreprise, il décline fortement pouvant entrainer ce que certains DRH appellent un trou noir à savoir un turnover plus important sur cette population. Et l’entreprise peine à enrayer la vague de déception de ces jeunes salariés.

Autant ils sont sereins sur leur capacité à trouver un emploi, autant ils sont préoccupés par les questions ayant trait à leur évolution. Ils redoutent plus que tout de voir leur carrière bloquée, de ne pas avoir les moyens de progresser. Ainsi, contrairement à une idée reçue, les jeunes ne sont pas dans l’immédiateté. Leur priorité est d’évoluer, d’améliorer leur employabilité, d’augmenter leur valeur sur le marché du travail – quitte à changer d’entreprise dès qu’ils ont le sentiment d’être dans « une voie de garage ». « Progresser ou partir », tel semble être leur nouvel impératif. Or, sur ces questions, les jeunes salariés jugent sévèrement les entreprises, qu’ils pensent peu soucieuses de leur évolution mais aussi les DRH, dont l’action sur ces questions est perçue comme marginale.
Quels sont donc les leviers susceptibles de créer de l’engagement et de fidéliser ces jeunes salariés ? L’étude apporte un éclairage innovant à cette question en montrant la place centrale qu’occupent les questions liées à la responsabilité sociale de l’entreprise dans le processus de fidélisation des collaborateurs. En effet, le « contrat de base » (ambiance, salaire, stress…) – est une condition nécessaire, mais plus suffisante pour créer de l’engagement. C’est la satisfaction autour d’éléments immatériels et collectifs – constitutifs d’un « nouveau pacte social », qui semble être essentielle pour créer et renforcer l’engagement sur le long terme.
Contrairement au cliché d’une génération souvent décrite comme individualiste et matérialiste, ce qui est essentiel au yeux de ces jeunes, c’est d’être au service d’un employeur responsable, attentif à l’ensemble de ses salariés et dont les comportements sont en adéquation avec les attentes et les valeurs des salariés. Or il semble que l’entreprise, qui a fait beaucoup d’efforts ces dernières années pour afficher son engagement responsable, ait encore du chemin à parcourir pour convaincre en interne et ainsi conforter l’engagement de ses jeunes collaborateurs.  »
Méthodologie
Conduite en partenariat avec TNS Sofres, l’étude Euro RSCG C&O a associé 7 grandes entreprises partenaires : Société Générale, Generali, Auchan, SNCF, Bearing Point, Arcelor-Mittal et Alstom, terrains d’analyse et d’enquête. L’étude s’est déroulée en trois temps : entretien avec le DRH de chaque entreprise, entretiens qualitatifs avec des « jeunes confirmés » salariés de ces mêmes entreprises puis une enquête quantitative réalisée entre le 28 février et 1er avril 2008 : 292 interviews on line d’un échantillon représentatif des salariés ayant 3 à 5 ans d’expérience sur le marché du travail en France ainsi que 2 268 interviews on line et courrier auprès de jeunes confirmés travaillant dans les 7 entreprises partenaires.

Plus d’info : www.eurorscgco.com



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