Une mauvaise orientation favorise le décrochage scolaire, selon l’AFEV
PARIS (Sipa) — Il faut mettre fin au décrochage scolaire, une « hémorragie scolaire » qui touche chaque année près de 150.000 jeunes, selon l’Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV). A l’occasion de sa cinquième journée de refus de l’échec scolaire, l’association dévoile mercredi une étude sur les jeunes qui quittent prématurément l’école et pointe notamment les problèmes d’orientation.
L’étude AFEV/Trajectoires-Reflex a été menée grâce aux réponses apportées par 186 « jeunes décrocheurs » engagés dans un processus de « raccrochage », entre les mois d’avril et de juin 2012.
D’après l’étude, la période la plus propice aux situations de décrochage se situe entre 15 et 17 ans, en classe de troisième ou de seconde. Parmi les jeunes interrogés, 41% affirment n’avoir été soutenus « par personne » lorsqu’ils ont cessé d’être assidus à l’école, 71% affirment avoir été « mal conseillés » dans leur choix d’orientation à la fin de la 3ème et 92% d’entre eux citent « le manque d’intérêt et de motivation » comme raison de la rupture.
« La grande majorité des décrocheurs se compte parmi les élèves de milieux populaires et plus précisément encore parmi les jeunes en filières professionnelles qui n’ont pas choisi d’y être orientés », souligne dans un communiqué l’association, qui regroupe 7.000 étudiants faisant du soutien scolaire auprès d’autres jeunes.
Jeudi dernier, Vincent Peillon, le ministre de l’Education nationale, a dénoncé une « orientation subie et non choisie » et réaffirmé son ambition de diviser par deux le nombre de « décrocheurs » du système scolaire, un objectif déjà fixé par le président François Hollande.
Des débats et des rencontres sont prévus dans plusieurs villes de France pour cette journée de refus de l’échec scolaire.
Sur Internet: www.refusechecscolaire.org