La commission chargée de définir la nouvelle politique de la jeunesse a rendu hier son livre vert, qui doit alimenter le débat public.

En quatre mois, Martin Hirsch a mené à bien la tâche que lui avait confiée Nicolas Sarkozy en le nommant mi-janvier haut commissaire à la Jeu­nesse : jeter les bases d’une politique ambitieuse en direction des 8 millions de 16-25 ans. L’ancien président d’Emmaüs France a rendu public mardi un livre vert de 85 pages, issu des travaux d’une commission de 80 membres mandatée à la mi-mars pour élaborer cette «nouvelle politique de la jeunesse» voulue par le chef de l’État. Il en ressort 57 propositions «anti-statu quo et anti-CPE» selon l’expression de Martin Hirsch, qui doivent alimenter pendant l’été le débat public. Le gouvernement devrait légiférer dans la foulée.

Les membres de la commission souhaitent mettre en place un « livret de compétences » dès l’école primaire pour mieux valoriser les capacités des jeunes, « notamment celles qui sont mal reconnues dans le cursus scolaire classique ». Selon Martin Hirsch, « nul jeune n’est bon à rien ou nul en tout », citant la maîtrise d’une langue maternelle, la pratique d’un sport ou l’apprentissage de la musique.

La commission suggère encore de créer un « service public de l’orientation » (Spot) autonome du ministère de l’Éducation, mais associant les Régions et les partenaires sociaux afin de décloisonner les filières, faciliter les réorientations et revaloriser les cursus techniques. « L’alternance est toujours présentée négativement aux élèves ou par défaut alors qu’elle offre des débouchés professionnels », regrette le haut-commissaire, qui veut doubler d’ici à 2015 le nombre de jeunes en contrat d’alternance.

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