Nouvelle note du Céreq :  » Le système d’orientation – entre choix individuels et contraintes d’action publique « 

Pour clôturer la série de notes sur l’orientation dans la collection Notes Emploi Formation, le Céreq vient de publier : « Le système d’orientation – entre choix individuels et contraintes d’action publique. » Note n°36 – Octobre 2008

 » Situé au confluent des logiques individuelles, des exigences du marché du travail et des régulations institutionnelles, le système d’orientation est chargé de concilier des objectifs divergents. Sa gouvernance est ainsi nécessairement complexe. Son instrumentation, très diversifiée, implique l’intervention de nombreux acteurs dont la coordination est problématique. Les clivages institutionnels traversant les processus d’orientation – d’un côté la dimension scolaire, de l’autre celle du postscolaire – invitent également à renouveler la façon de les concevoir et de les analyser.

Ce document aborde la thématique de l’orientation à partir d’une question-clé : comment les acteurs du système d’orientation arbitrent-ils et régulent-ils la tension existante entre choix individuels et contraintes politiques, sociales et économiques ?

Pour renseigner cette question, quatre registres sont successivement déroulés.

Une première partie vise à fournir une approche globale du système d’orientation, prenant comme centre de gravité la décision d’orientation. Ce point de vue sur l’orientation met particulièrement en relief la vivacité du clivage entre orientation scolaire et postscolaire.

Pour dépasser ce clivage, la deuxième partie propose de changer d’angle de vision. Elle aborde le système d’orientation à partir du service offert aux usagers. L’accent est donc mis non pas sur les institutions en charge de la mise en oeuvre mais sur la question de la finalité de l’acte d’orientation, du niveau territorial pertinent pour coordonner ces actions et du ciblage des publics différenciés.

Penser l’orientation en termes de service rendu aux personnes demeure nécessairement incomplet sans une bonne connaissance de la demande des individus et des besoins d’orientation qui en découlent. La troisième partie fournit ainsi des éléments de connaissance sur les aspirations des individus et les perceptions qu’ils ont de l’utilité des aides à l’orientation. De multiples contraintes sociales et environnementales pèsent
sur la construction du parcours scolaire, et peuvent avoir un effet cumulatif. Mais l’exemple des parcours « atypiques » témoigne de ce qu’il n’y a pas de déterminisme structurel absolu ; ce dernier sera d’autant moins fort que les jeunes pourront se saisir des aides et des soutiens qui leur sont proposés par le système d’orientation. Sur ce registre, on constate un décalage notable entre les dispositifs institutionnels et la
façon dont les jeunes les perçoivent et les utilisent.

La tension entre les choix individuels d’orientation et le cadre socio-institutionnel dans lesquels ils s’inscrivent invite à élargir la réfl exion. C’est le sens du quatrième registre abordé, lequel vise à souligner l’intérêt de l’approche par les « capacités » d’Amartya Sen pour concevoir la régulation de cette tension fondatrice du système d’orientation.  »

Auteurs de cette note : Thierry Berthet, Yvette Grelet, Claudine Romani (coord.), Gérard Boudesseul, Stéphanie Dechezelles, Rodolphe Gouin, Agnès Legay, Véronique Simon

Plus d’infos sur cette nouvelle collection créée par le CEREQ qui s’intitule Notes Emploi-Formation, en un mot NEF. Elle est ouverte à l’ensemble des études réalisées par le Céreq ou son réseau de centres associés. Ces documents sont désormais accessibles, en ligne !



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