À quoi sert le bac ?

C’est la question qui était posée à un groupe de travail de la commission des affaires culturelles du Sénat à l’occasion des deux cents ans du baccalauréat.

En présentant le résultat de ses travaux, Jacques Legendre, sénateur du Nord, qui en était le président-rapporteur a précisé qu’après une « exploration approfondie » et une analyse des « fondements de la place symbolique exceptionnelle qu’occupe le baccalauréat dans la société française », les réflexions et les propositions qu’ils sont amenés à faire ne sont guidées que « par un seul souci : renforcer le baccalauréat en garantissant à l’ensemble de la Nation qu’il est fidèle à la confiance et aux espoirs qu’elle place en lui ».

Le rapport a été rendu public le 17 juin 2008. Un véritable état des lieux du baccalauréat a été dressé. Plus important, dix-huit pistes de réformes ont été présentées dont les plus novatrices sont les suivantes :

  • Étaler les épreuves sur deux ans, en permettant aux élèves ayant échoués aux épreuves de première, de les repasser en terminale

  • Généralisation du baccalauréat professionnel en trois ans

  • Mettre fin à la hiérarchisation des filières du bac général en privilégiant une logique de tronc commun accompagnées d’options équilibrées.

  • Créer une véritable session de rattrapage en septembre

  • Créer un crédit de formation qui donne la possibilité à tout bachelier souhaitant rentrer dans la vie active, de reprendre ses études jusqu’à trois ans après l’obtention du bac.

On peut se demander si en moins de 4 mois, les sénateurs ont eu assez de temps pour plancher sur une question si importante. Il serait peut-être bon de constituer un groupe de travail également composé de professionnels de l’éducation comme des professeurs, proviseurs, inspecteurs d’Académies… On peut également, regretter le fait dont ce rapport intervienne dans un contexte économique de forte restriction budgétaire. La majorité des propositions de réformes semblent pertinentes, mais on peut se demander si elles seront votées et mises en place.



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