L’insertion (difficile) des docteurs

Dans le cadre de l’enquête Génération 2004, une étude spécifique sur l’insertion des docteurs a été conduite par le Céreq. Cette étude a été financée par la Direction générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle(DGSIP).

Sortir avec un diplôme élevé de l’enseignement supérieur protège du chômage : si cette constatation s’avère globalement juste, elle est fausse pour le doctorat. L’insertion des docteurs est spécifique et reste donc difficile au regard de celle des autres sortants de l’enseignement supérieur. Trois ans après leur sortie du système scolaire, 10 % des jeunes docteurs de la Génération 2004 sont au chômage (hors santé). Ce taux est de 8 % pour l’ensemble des diplômés du supérieur. Un peu moins de 50 % travaillent dans le secteur public qui reste leur principal débouché. 73 % trouvent leur premier emploi en moins de 3 mois, 10 % entre 3 et 6 mois et 17 % en plus de 6 mois. L’insertion des docteurs est très marquée par les conditions de réalisation de la thèse et par les discip lines étudiées. Les docteurs ayant obtenu un financement CIFRE ou une allocation de recherche s’insèrent beaucoup mieux que les autres. L’avantage est notable tant en termes de taux d’emploi qu’en termes de stabilisation dans l’emploi. Les jeunes sortants de sciences de l’ingénieur et de droit-sciences éco-gestion s’insèrent beaucoup mieux que les docteurs en chimie ou en lettres et sciences humaines (LSH) qui sont plus de 10 % à être au chômage.
L’insertion dans la recherche privée concerne plus de 20 % des docteurs alors que la recherche académique emploie 41 % d’entre eux trois années après leur soutenance de thèse. Près de 30 % des docteurs de la Génération 2004 occupent d’autres fonctions que la recherche. Les conditions de réalisation de la thèse ainsi que la discipline influent aussi sur le secteur d’insertion et la fonction occupée.

Plus de 70 % des docteurs souhaitaient travailler dans la recherche académique ou publique. Les docteurs travaillant dans le privé sont beaucoup mieux rémunérés que ceux qui occupent un poste dans le public. Cependant, ceux qui ne sont pas sur des postes de recherche se sentent déclassés subjectivement : ils sont beaucoup plus nombreux à déclarer être employés en dessous de leur niveau de compétences.

A lire  sur le même thème :

Embauche des jeunes diplômés : de bonnes nouvelles

Universum publie son Classement mondial des objectifs de carrière des étudiants

Les français derniers de la classe en maths



Les commentaires sont clos