Le succès du programme Erasmus en chiffres (2007/2008)

Depuis 1987, date de création du programme, Erasmus a fait partir plus de 1.9 million d’étudiants européens en mobilité d’études. Il s’agit de l’action du programme la plus connue, mais il faut savoir qu’Erasmus permet aussi la mobilité des enseignants, et depuis l’année universitaire 2007/2008, la mobilité de stage pour les étudiants et la mobilité de formation pour les personnels des établissements d’enseignement supérieur. Les derniers chiffres relatifs aux 4 actions de mobilité Erasmus viennent de paraître et confirment le succès du programme.

Mobilité étudiante : 25 945 étudiants Erasmus (2007/2008)

Mobilité d’études

Action la plus célèbre du programme, elle permet de partir étudier dans un établissement d’enseignement supérieur européen partenaire du sien. Aujourd’hui, ce sont 781 établissements d’enseignement supérieur français qui sont titulaires de la charte universitaire Erasmus et l’on prévoit encore un fort accroissement dès la rentrée prochaine.
Comme les années précédentes, les bénéficiaires de la mobilité d’études Erasmus sont majoritairement des filles (57,35 %). Ils partent toujours prioritairement pendant leur année de master 1 (à 35.47 %) vers l’Espagne (23.41 %), le Royaume-Uni (19.06 %) et l’Allemagne (11.60 %). Les domaines d’études les plus concernés par cette action restent les mêmes, à savoir, la gestion d’entreprises (29.13 %), les langues et la philologie (16.09 %), et l’ingénierie et les technologies (14.75 %).
La durée moyenne d’une mobilité d’études reste de 7 mois. Toutefois, une nouvelle tendance se dessine : la durée du séjour des étudiants diminue. En effet, ils étaient 16.48 % à partir 10 mois en 2003/2004, contre 12.45 % en 2007/2008. Parallèlement, les séjours de plus courtes durées sont en augmentation.

Mobilité de stage
Auparavant gérée par le programme Leonardo da Vinci, l’action mobilité de stage a été intégrée dans le programme Erasmus depuis le 1er janvier 2007. Elle consiste à financer les périodes de stage des étudiants au sein d’une entreprise européenne. Grâce à la visibilité et à la notoriété que lui confère Erasmus, l’action connaît un succès dès sa première année d’intégration dans le programme.
Sous la convention de l’année 2006, 2 726 étudiants étaient partis en stage dans une entreprise européenne grâce au programme Leonardo da Vinci. Avec Erasmus, ce sont 3 389 étudiants qui sont partis en 2007/2008, soit 25 % de plus.
Les garçons sont plus présents dans la mobilité de stage : 49.16 % contre 42.65 % pour la mobilité d’études. Ce phénomène s’explique par le fait que les domaines d’activités les plus fortement représentés sont la gestion d’entreprises (37.18 %) et l’ingénierie et technologies (26.67 %), qui sont des domaines encore majoritairement masculins. Par ailleurs, le fort taux de participation de ces deux domaines est justifié par le fait que de nombreuses formations à la gestion d’entreprise ou à l’ingénierie ont intégré une période obligatoire de stage à l’étranger.
La durée moyenne des stages effectués est de 3.5 mois et un grand pourcentage d’étudiants part en stage pendant l’année de master 2 (27.74 %). Sans doute faut-il rapprocher cette dernière donnée des cursus de master professionnel qui incluent une période de stage obligatoire.
Les régions d’origine et les pays d’accueil les plus concernés par les stagiaires français Erasmus sont les mêmes que ceux précédemment cités pour la mobilité d’études.

Mobilité enseignante

Depuis presque 20 ans, cette action permet aux enseignants de l’enseignement supérieur de partir dispenser des cours dans un établissement européen partenaire du leur. Ces missions d’enseignement ont une durée minimale de 5 heures, et peuvent atteindre 6 semaines. Bien que l’action mobilité des enseignants soit moins développée, le nombre de ses participants ne cesse de croître chaque année.
Ils sont 2 458 enseignants français à avoir bénéficié de cette action au cours de l’année 2007/2008, contre 2 039 en 2003/2004, soit une augmentation de 20.55 % en 4 ans.
Les domaines d’enseignement les plus concernés sont les langues et la philologie (18.19 %), la gestion d’entreprise (12.45 %) et l’ingénierie et les technologies (11.11 %). Ce sont les mêmes disciplines que pour la mobilité étudiante. Cette similitude vient du fait que les enseignants qui bénéficient d’une mobilité Erasmus encouragent généralement leurs propres étudiants à en faire autant.
La mobilité des enseignants présente donc une double plus-value : un rôle de levier pour la mobilité des étudiants, et le développement de nouvelles compétences pédagogiques par les enseignants.
Mobilité de formation

Créée en 2007, cette mobilité s’adresse à tout personnel d’un établissement d’enseignement supérieur (personnels enseignants, administratifs, techniques, etc.) et leur permet d’effectuer, sur une durée d’une à six semaines, une mobilité de formation dans un établissement, une entreprise ou un organisme de formation d’un autre pays d’Europe.
Ils étaient 218 en 2007/2008 à partir en mobilité de formation et 76.61 % d’entre eux étaient des femmes. 36.24 % des bénéficiaires sont partis pour une mission de job shadowing* dans un autre établissement d’enseignement supérieur européen, et 9.17 % ont suivi une formation dans un organisme de formation européen.
Comme pour les autres actions de mobilité du programme, les destinations préférées restent l’Espagne (21.10 %), le Royaume-Uni (14.22 %) et l’Allemagne (13.30 %).

Etude réalisée par l’Agence Europe-Education-Formation France, « Les chiffres 2007/2008 confirment le succès du programme »

Plus d’infos sur le site de l’Agence Europe-Education-Formation France : www.europe-education-formation.fr



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