La France s’attend à perdre 154 000 étudiants en 10 ans

Selon une étude de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), le nombre d’étudiants ne va cesser de chuter dans les 10 prochaines années.

En 2007, les bacheliers ce sont moins inscrits dans une formation de l’enseignement supérieur français. La baisse devrait se poursuivre jusqu’en 2017. Elle concernerait surtout les bacheliers généraux et technologiques qui s’inscrivent à l’université. De plus, suite à un effet démographique, le nombre de bacheliers diminuerait entre 2008 et 2017 (-4,9%). Ces deux effets cumulés, les effectifs de l’enseignement supérieur devraient fortement reculer en dix ans pour atteindre 2 074 400 étudiants inscrits, c’est-à-dire 153 800 étudiants de moins qu’en 2007 (soit -6,9%). A l’université la baisse serait plus importante, 195 700 étudiants en moins y seraient inscrits (-15,2%). Les effectifs diminueraient également dans les DUT (-1,1%) et dans les STS (-3,3%). Les classes préparatoires verraient leur influence augmenter avec 3800 étudiants supplémentaires dans dix ans (+4,9%). Dans les autres formations du supérieur (IUFM, écoles de commerce, d’art…) les effectifs progresseraient de 42 400 étudiants (+9,8%).

Les experts ont construit ce scénario prévisionnel en tenant compte de deux facteurs. D’abord un recul démographique qui pèsera jusqu’en 2012. Ensuite une baisse des poursuites d’études après le bac. Ce second point est particulièrement alarmant. D’une part il montre que la France ne s’attend pas à respecter les objectifs européens (50% d’une tranche d’âge en post bac). D’autre part les conséquences économiques risquent d’être sévères, alors que les autres pays développés cherchent à augmenter fortement leur nombre de diplômés du supérieur.



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